L’Assemblée générale des @Nations Unies a accepté hier [le 22 septembre 24] le « Pacte pour l’avenir« , https://documents.un.org/doc/undoc/ltd/n24/252/90/pdf/n2425290.pdf
Ce document constitue le prolongement du Programme de développement durable à l’horizon 2030, dans lequel la communauté internationale s’engage « à prendre 56 grandes mesures dans les domaines du développement durable et du financement du développement, de la paix et de la sécurité internationales, des sciences, de la technologie et de l’innovation et de la coopération numérique, de la jeunesse et des générations futures et de la transformation de la gouvernance mondiale » (p. 3).
Pour nous concentrer sur les aspects concernant l’utilisation des technologies et la cyberadministration, voici quelques commentaires qui, je l’espère, vous donneront envie de parcourir les 67 pages du document de base ! Ce document promet, comme le programme horizon 2030 avant lui, d’orienter l’action des États et des entreprises et ainsi d’avoir un impact conséquent.
Outre le pacte pour l’avenir, l’Assemblée générale a accepté deux annexes, un « Pacte numérique mondial » (p. 44) et une « Déclaration sur les générations futures » (p. 62)
Le Pacte pour l’avenir contient de nombreux engagements en faveur de l’utilisation des technologies pour le développement durable (p. 25) ainsi que des engagements pour lutter contre les « fractures numériques » (entre les États p. 23 s., mais également entre les personnes p. 24 et 26). Ces deux éléments sont repris et détaillés dans l’engagement 1 du pacte numérique (p 46 ss).
L’intelligence artificielle prend une place certaine dans ces engagements (37 mentions en tout) comme un outil qui peut être mis « au service du développement durable » (p. 59) et pour œuvrer pour le « bien de l’humanité » (p. 58). Les risques de ces technologies sont également rappelés, avec notamment un appel des états aux organismes de normalisation « de collaborer en vue de l’élaboration et de l’adoption de normes relatives à l’intelligence artificielle qui soient interopérables et garantissent la sécurité, la fiabilité, la durabilité et les droits humains » (§58 p. 59). On retrouve des engagements plus généraux en matière de droits humains face aux technologies à la p. 50.
Ces Pactes consacrent également la volonté des États de fonder leurs prises de décisions sur des données (§ 21 let. c p.50), et partant sur la nécessité de récolter celles-ci (43 ss p. 56), mais également de rendre les systèmes de collectes et de traitement des données interopérables (p. 55 ss en particulier §40 ss, et 48 s.). Des engagements sont également pris en faveur de la transparence des administrations, de l’ouverture des données et du partage des applications en open source (p. 49 et 59).
publié sur linkedin le 23.09.24 et republié sur macyberadministration.ch